mardi 19 mai 2015

Une partie du projet terminé : La fresque éphémère et intemporelle est achevée !

 
 Le projet est commencé depuis Janvier. Une première partie s'achève aujourd'hui, mardi 18 mai. 

Notre idée de fresque a fait du chemin depuis.

En février, nous amorcions déjà notre réflexion autour de ce travail : Je vous invite à (re)lire le deuxième article de ce blog, dans lequel nous vous avions déjà exposé les objectifs et les amorces de ce projet. 
Ensuite nous avons rencontré un autre obstacle : nous hésitions entre l'accrocher directement sur un mur brut (en béton) ou ajouter un support intermédiaire au mur et à la fresque, pour des raisons pratiques. Nous avions pensé à coller nos lettres sur un drap, puis sur une planche en bois. 
Finalement quelqu'un a proposé l'idée du mur à craie sur lequel nous pourrions y mettre la fresque et laisser libre le reste du pan pour que chaque personne du lycée, qui le souhaite, puisse s'exprimer et la compléter. 

Parce que c'était ça, tout de même, l'idée qui a fondé notre première réflexion : faire comprendre aux autres que nous avons, en France, la liberté de s'exprimer et le devoir de respecter le droit de liberté propre à chacun.

Désormais il ne manque plus qu'à vernir les lettres. Pour ce qui est de compléter la fresque, pas d'inquiétude à avoir, c'est bien plus rapide à faire que le premier critère : en moins d'une journée elle a été remplie : Comme quoi ils en ont des choses à faire partager ces élèves du lycée Louis Feuillade.

Et maintenant place aux images (qui, comme on dit, parlent parfois mieux que les mots) :




Les élèves de la Terminale L1, au pied du mur, finalisant leur projet de fresque pour "Osez la liberté" !

 
Le mur, rempli, à la fin de la journée.


 
Il y a tant de murs qui séparent, il est temps de construire des murs qui rassemblent.
 

Cléa, élève fière d'être en Terminale Littéraire 1

mercredi 1 avril 2015

Compte-rendu du 16/03/15 : Débat avec une classe (bac professionnel) : Des solutions apparaissent, des interrogations se posent.

Après le débat très instructif qui avait eu lieu le 23 février avec la classe de bac professionnel, nous avons tout de suite cherché à savoir leurs impressions et celles de nos camarades de classe. Beaucoup de personnes ont pensé qu'il serait intéressant de donner suite à se débat, puisque certains points n'avaient pas été abordés et que d'autres n'avaient pas été approfondis.
Le débat ayant été limité dans le temps, il fut difficile de répondre à toutes nos interrogations.Il est encore impossible d'apporter une réponse à tout.

Nous nous sommes alors mis d'accord avec les professeurs des deux classes respectives pour organiser une autre rencontre. Le lundi 16 mars, un autre débat a donc eu lieu.
Notons qu'il y avait, cette fois-ci, beaucoup plus d'élèves ; cela nous a permis d'obtenir des avis supplémentaires et divergents.

Voici les différents points, qui ont été abordés lors de ce nouveau débat. Je vais tenter de les présenter de la manière la plus objective possible en complétant par des interrogations, sans y apporter de réponses, puisque je ne les détiens pas :

(JR, un photographe contemporain, a écrit : « Je peux soulever des questions, instaurer le dialogue. Pas donner des réponses, de toutes façons je ne les ai pas ».)

Tout d'abord, nous avons à nouveau présenté notre projet, d'une part pour les élèves qui n'étaient pas présents la fois passée, et d'autre part pour replacer le débat dans son contexte. Nous l'avons relancé sur la notion de liberté. Quelques élèves ont défini ce terme, parfois avec un peu de difficulté. Nous n'étions pas tous d'accord sur la définition que nous donnions.
Un élève a ensuite rejoint cette notion à celle de la liberté d'expression.
Il nous dit  : « Tout le monde a le droit de dire ce qu'il pense […] il n'y a pas de limites ». Il ajoute à ces propos : « il faut dire ce que tu penses tout en respectant l'autre ». Il illustre sa pensée par un exemple : « Pour un musulman, la limite c'est la religion. ». Les limites ont donc été franchises par Charlie Hebdo car il était question de blasphème : c'est ce que pensent et disent quelques élèves.

Quelle(s) solution(s) faut-il par conséquent apporter pour respecter la notion même de respect, quand personne n'est d'accord sur les limites de celui-ci ?

Puis des élèves affirment qu'il faut être tolérant. Ils expliquent que tolérant, c'est accepter la différence, y compris celle entre eux et ceux avec qui ils ne sont pas amis.

Y a-t-il une différence entre tolérer et respecter ?
D'après le dictionnaire Larousse, tolérer, c'est « admettre à contre cœur la présence de quelqu'un, le supporter » alors que respecter, c'est « ne porter aucun atteinte à quelqu'un par volonté ».
Définitions à méditer.

Une autre question nous vient à l'esprit : s'il y a des limites, nous pouvons nous demander qui les impose. Est-ce le « système » ? C'est ce qu'affirme clairement un des élèves.

Qui est sous-entendu sous ce mot, « le système » ?

Le garçon qui a employé ce terme, ne souhaite pas tout de suite justifier ses idées. Il nos confie d'abord qu'il a peur d'être mal compris ou que ces paroles soient mal interprétées. On se rassure entre élèves, d'autres lui disent qu'il ne doit pas avoir honte et que nous sommes là pour discuter.

La théorie du complot apparaît (enfin) dans le débat. Les étudiants s'expriment : l'attentat de Charlie Hebdo est une mise en scène internationale. D'après certains, il y a une organisation secrète qui tire les ficelles pour des buts économiques et politiques. Ils disent que nous sommes influencés et le peuple est dirigé. La « société » fait une « mise en scène ». Les djihadistes sont perçus comme l'ennemi de la société, parce que celle-ci l'a décidé ainsi.

De la même manière que nous tentons de comprendre qui représente le « système », nous pouvons nous demander qui représente la « société ». N'est-ce pas nous, enfants et adultes de la République qui formons cette communauté ?

Puis, arrive l'idée de conformisme. Le même garçon continue son explication : « Nous devons penser conformément à la société ». Il évoque les médias qui contrôlent ce conformisme. Ils nous affluent d'informations. Il faut se faire ses propres opinions.

Ne faut-il pas se nourrir de connaissances plutôt que d'opinions ?
Ne pouvons-nous pas dire que ce blog fait aussi partie de ce que l'on appelle « les médias » ?

L'un dit après : « La presse, c'est la parole de l'état. ». D'autres crient ''aux abois'' et éclatent de rire : « Tu oublies que Charlie Hebdo est un journal indépendant ».
Quelqu'un demande : « Est-ce par rejet de la société que tu crois ça ? _Je vois des trucs qui les montrent, je pense qu'il y a quelque chose car c'est louche […] _Quelles sont tes sources ? Internet ».

Y a-t-il un rejet de la société, par la société elle-même ?

Un étudiant remet en cause la minute de silence. Il ne la comprend pas. Il dit : « d'autres personnes meurent dans d'autres pays ». Une fille lui répond alors : « Par exemple, il y a eu le crash des hélicos [récemment] en Argentine et nous n'avons pas fait de minute de silence. » . Elle termine en notifiant que la minute de silence avait donc une valeur beaucoup plus symbolique. Elle était adressée aux valeurs et principes de la République de manière générale et non aux morts directement.

S'en suit alors trois autres interrogations :

Comment agir ? Le garçon qui a évoqué la théorie du complot, pense que nous ne pouvons rien faire. « Il nous faut de l'argent pour agir ». Certains tentent de le contredire. « Si tu as envie de défendre des valeurs [en France ou] dans d'autres pays, tu peux intégrer une ONG. ». Il y a des événements pour s'entraider, et ils concernent d'ailleurs pleins d'autres sujets, différent de celui que nous abordons aujourd'hui dans cette classe. « Levons nous pour ça, levons nous pour autres choses. »

Agir pourquoi ? - Le débat dérive sur un autre sujet. On a parfois l'impression que ce n'est pas le moment, ni le lieu pour parler de certains thèmes, mais si l'on a organisé ce débat, c'est aussi pour échanger sur tout ce que l'on voit, tout ce que l'on vit. - Alors une élève parle des femmes qui se font agressées, violées dans la rue, les métros. Elle est déçue qu'il n'y ait pas d'aussi grande manifestation pour ces choses-là comme il y en a eu une après l'attentat de Charlie Hebdo, la ''Grande Marche Républicaine'', comme on l'a parfois appelée. Elle dénonce l'hypocrisie de la société. D'autres la soutiennent : Les représentants de la Russie ou d’Israël présents durant la marche du 11 janvier, c'était juste pour se « donner bonne conscience ». 
 
Agir contre qui ? Comment agir par exemple, si l'on en croit la théorie du complot, contre le ''système'' ou la ''société'', puisqu'ils ne sont représentés que par des termes et que l'on a du mal à les définir. Une élève prend la parole : « On se trompe de problème. L'important ce n'est pas de savoir qui est coupable. L'important c'est de parler par soi-même ». Il faut « OSEZ ». (Voilà ce que tend à dire notre projet). Il faut que nous agissions par nous-même, de manière individuelle, car « si personne ne change son comportement, personne ne changera. La société est son propre reflet ».

Dring : La sonnerie. Le débat se clôture. Il n'est cependant pas terminé, c'est à chacun de nous de le continuer.

dimanche 1 mars 2015

Une prise de conscience



Je ressens aujourd’hui le besoin de prendre mon stylo et de poser mes maux sur le papier. Après l’attentat du 7 Janvier dans les locaux de Charlie Hebdo je ne saurais vous dire combien je me suis sentie blessée. J’ai d’abord été profondément choquée qu’un tel acte puisse se passer en plein Paris, capitale d’un pays libre, revendiquant haut et fort sa liberté.  Et est-ce-que ce ne serait pas ça le véritable problème ? Est-ce-que nous, en tant qu’Hommes libres, ne faisons-nous pas trop de bruit ? Il semblerait que si. Puisque des artistes, des Hommes ont trouvé la mort pour avoir crié trop fort un seul et même mot : « Liberté ». 

 

Avec de simples mots, de simples crayons et stylos ils arrivaient à faire rire, mais surtout à faire parler. Ils levaient souvent ce rideau que l’on met sur les choses que l’on ne veut pas voir. Ils voulaient tuer l’obscurantisme et c’est ce dernier qui les a tué.


Je ne sais pas pour vous, cher lecteur, mais en ce jour noir j’ai pris conscience de l’importance et surtout de la fragilité de notre liberté. Nous la prenons pour acquise, pour dûe, et nous avons sûrement raison. Mais nous ne sommes pas seul dans le monde,  d’autres s’opposent à nos idées  et à nos valeurs que l’on cache derrière ce mot : « Liberté ».  Il est donc de notre devoir de veiller jour et nuit à ce que notre liberté reste libre. Tout comme il est important de continuer de parler et surtout d’agir. N’ayez pas peur. Ne vous taisez pas. N’arrêtez pas d’être libre.

 

Je suis allée pour la première fois de ma vie dans les rues de Montpellier pour manifester le 11 Janvier 2015 auprès de tous ces Charlie et même de ceux qui ne l'étaient pas. Ce jour-là, la France était soudée, elle ne pensait qu’à une chose: protéger sa liberté et hurler au monde que « Non, nous ne sommes pas à terre, mais bien debout ! Et que nous ne nous tairons pas, jamais. Que tant qu’il restera des français la liberté continuera de vivre. ».  Dans la foule, de nombreuses pancartes prônaient des messages de paix, des crayons,  petits ou grands étaient tendus vers le ciel et la marseillaise s’élevait pour peut-être atteindre, les Hommes libres qui ont été volés à la France.

 


Mais après ? Où sont passés tous ces Charlie? Derrières quelles portes, dans quelles maisons ce sont-ils emmurés, cachés, réfugiés ?
Sortez, je vous en prie ! Et avec nous, Osez la liberté.
 
Agathe.M

vendredi 27 février 2015

Compte-rendu du 23/02/15 et débat avec les bacs pro



9h : les fourmis au travail

     Quelques-uns d’entre nous se rejoignent en salle informatique. Nous sommes une dizaine, pleinement plongés dans le projet. Je m’occupe de peaufiner mon article, j’ai du mal à décoller les yeux de mon écran. Agathe, casque sur les oreilles, écoute les interviews et note frénétiquement tout ce qui lui semble devoir être retranscrit. Mathilde griffonne une main qui brandi un crayon : peut-être le futur logo du projet. Emma vient de finir de rédiger le mail que nous voulons envoyer à l’équipe éducative. Avec de grands gestes, elle missionne Sara et Coline.
     C’est cette scène que je découvre quand Simon me glisse : Hé Sandra, regarde, on dirait une salle de rédaction. On se regarde avec des étoiles dans les yeux. Bien sûr qu’on arrivera à être journalistes.

10h : mise en commun avec toute la classe

On se retrouve pour la mise à jour hebdomadaire. On raye les tâches accomplies et on en ajoute de nouvelles.
Fait :
-          Interviews
-          Trouver les images pour la fresque
-          Trouver support fresque
-          Publication de plusieurs articles sur le blog
-          Mise en page blog
A faire :
-          Couper les vidéos
-          Remplir les lettres de la fresque
-          Dessiner lettres
-          Faire une sorte de diaporama qui défile pour le blog
-          Faire connaître le projet
-          Organiser une nouvelle rencontre bac pro
-          Logo

11h : rencontre avec une classe de bac pro

Après l’attentat à Charlie Hebdo, les avis les plus divisés se concentraient dans les classes des pros. Notre professeure principale nous a donc proposé une rencontre.

Ils sont donc entrés dans la classe, timides. Malheureusement, nous n’avons pu rencontrer qu’une dizaine d’élèves, un demi-groupe avec beaucoup d’absents. Nous leur avons donc présenté notre projet, puis lancé le débat.

Quand on leur demande ce qu’ils pensent de tous ces événements, ils haussent les épaules, impuissants. L’un d’entre eux admet « Certains trouvaient ça normal ». Je vois des yeux ronds, des bouches bées, des visages effarés. Normal ?! Oui, des élèves de leur classe (qui ne sont pas présent à ce moment-là) partagent complètement les idées des terroristes. Nous devons absolument avoir une discussion avec ces élèves-là, pour les comprendre et aussi pour leur faire réaliser leurs paroles. Si le débat semble timide au début, tout le monde devient plus à l’aise peu à peu. Brice nous explique qu’à vif, certains ont eu des réactions très violentes.

Les élèves poursuivent : « Beaucoup pensent aussi que c’est un complot ». A cause des images, à cause des théories qui sortent rapidement sur YouTube. On cherche toujours quelqu’un d’autre à accuser. « Les médias tournent les phrases de manière à nous manipuler ». C’est justement à ça qu’il faut faire attention. C’est en reniant tous les médias que l’on tombe dans la théorie du complot. Les médias nous apportent des informations, voilà en quoi ils sont essentiels.  C’est à chacun de nous de lire entre les lignes, de réfléchir, plutôt que de s’arrêter sur les gros titres à scandale.

Vient ensuite la question des amalgames. Le professeur pousse un jeune d’origine arabe à parler. Il confie : « Je me suis senti pointé du doigt, regardé différemment. Mes sœurs se sont fait insulter. Au lendemain, je me suis senti exclu, et j’avais comme un besoin de me justifier. » Nous sommes tous scandalisés. Comment cela peut-il être possible ? Une fille glisse « J’aimerais dire des choses, mais qui nous écouterait? ». Nous ! on crie. Ces amalgames ridicules doivent cesser, et nous le voulons de tout notre cœur. Et si la Terre entière ne nous écoute pas, ce n’est pas grave. L’important, c’est de faire changer les choses à notre échelle. Si chacun de nous arrive à convaincre deux autres personnes, ce serait incroyable. Et si ces deux autres-là faisaient la même chose, et ainsi de suite ?

Plusieurs d’entre eux se mettent d’accord. Ils n’aiment pas qu’on critique les religions, quelles qu’elles soient. L’un d’entre eux pense qu’il faudrait rétablir le blasphème. Nous nous opposons. La liberté d’expression est un droit en France ; et la loi passe avant la religion. J’ai entendu un imam à la télévision qui disait que c’étaient aux musulmans de s’adapter au pays dans lequel ils s’installent, et non pas au pays de s’adapter aux musulmans.
Une autre question fuse « Et pourquoi ne pas se moquer de la religion ? Pourquoi la religion serait-elle au-dessus de tout ? » On se moque bien de choses qui, aux yeux des athées, valent bien plus qu’un dieu. On se moque bien du Président, qui représente la République et toutes ses valeurs. Et si moi, je ne vivais que par la République, comme d’autres par Dieu ? Devrais-je alors interdire aux caricaturistes de pointer du doigt le ventre grassouillet de notre Président ? Je ne pense pas. Je pense que nous devons rire de tout. Et les religions ne se placent pas au-dessus des autres croyances.


Le débat a été très intéressant, nous aurions tous aimé qu’il s’étende plus longtemps (mais les ventres gargouillent). Nous prendrons donc l’initiative d’en organiser un autre, avec cette fois-ci tous les élèves, pour toujours plus confronter nos idées, développer notre esprit critique… et notre liberté. 

samedi 21 février 2015

La face cachée de Lunel.

Projet des classes Arts Plastiques du lycée Louis Feuillade, Lunel.
Une ville française est placée sous le feu des projecteurs depuis quelques mois : il s'agit de Lunel, dans le Sud de la France. En effet, environ vingt personnes de la commune de 26 000 habitants sont parties pour le djihad, et six sont mortes au combat.

Or, je suis lunelloise. Mes amies et amis sont lunellois. Chaque jour, je vais au lycée dans cette ville. Je passe donc mes journées dans une commune "laboratoire du djihad made in France", d'après le quotidien Le Monde.
Lunel est au cœur de la médiatisation : le New York Times, Le Point, Le Monde, Valeurs actuelles, le Figaro, BFMTV, iTélé ... Cette commune est désormais connue de tous et de toutes.


Je souhaite rétablir la vérité, donner mon opinion sur Lunel, puisque j'y suis, moi. Alors, en ce 7 Février 2015, le jour de la visite du ministre de l'intérieur Bernard Cazeneuve dans la ville, et un mois après l'attaque de Charlie Hebdo, je m'exprime.


Tout d'abord, je souhaite faire un point crucial sur le vocabulaire employé : effectivement, énormément de personnes confondent islam/islamique/islamiste/terroriste/djihadiste/extrémiste et autres termes utilisés pêle-mêle par les médias sans aucune précision.
L'islam est la religion des musulmans, qui considèrent Allah comme leur dieu et Mahomet comme leur prophète ; leur livre sacré est le Coran, et leurs lieux saints La Mecque, Médine, et Jérusalem.
Islamique est un adjectif qualifiant ce qui se rapporte à l'islam.
Islamiste désigne, quant à lui, une personne ou un comportement se rapportant à une pratique radicale ou extrême de l'islam.
Djihadiste provient du terme "djihad" qui signifie la "effort intérieur". Le mot prend en français le sens de "guerre sainte". Un djihadiste part donc au combat dans l'optique d'une guerre sainte.
Terroriste désigne une personne ou un groupe de personnes utilisant la violence pour faire entendre ses idées. Néanmoins, le terrorisme n'évoque pas seulement le terrorisme islamiste : toute personne utilisant la terreur pour imposer sa vision du monde est considérée comme terroriste.
Enfin, extrémiste désigne une personne ou un groupe de personnes qui ont une idéologie extrême : il peut s'agir autant de religieux (chrétiens, juifs, musulmans..) que de militants politiques.


Ensuite, je tiens à préciser que les musulmans ne sont pas tous des arabes, et que les arabes ne sont pas tous des musulmans, à cause des amalgames et préjugés existants. Effectivement, un musulman pratique l'islam et nous parlons donc de religion ; or, arabe désigne un groupe ethnique. Je peux donc être musulmane et diola (ethnie d'Afrique de l'Ouest), ou arabe et juive.
Par ailleurs, être arabe ou musulman ne veut pas dire être étranger ou immigré. Si je suis d'origine marocaine - et par conséquent, arabe - et que je suis née en France ou alors que j'ai acquis la double-nationalité, je suis française. Si je suis musulmane et que je suis née en France, je suis française.
Enfin, je voudrais corriger une expression employée par les médias : musulmans de France. Certes, il y a des musulmans en France qui n'ont pas la nationalité française, mais il y a aussi des français de confession musulmane. Je crois qu'il est primordial de rappeler que nous sommes tous français, et que la nationalité ne dépend ni de notre couleur de peau, ni de notre ethnie, ni de nos origines, ni de notre religion. Et sur ce point, les médias se prêtent allégrement à la confusion.

Finalement, je veux réagir sur un point : parmi les jeunes de Lunel morts au djihad, l'un d'entre eux s'est converti à l'islam, alors qu'il était issu de parents athée et juif. Ainsi, il ne faut pas négliger l'importance de la conversion ; je peux avoir aucun apport apparent avec l'islam, me convertir et pratiquer un islam radical ou extrême et partir en Syrie. Le djihadisme nous concerne tous, il ne frappe pas seulement les personnes nées avec la religion musulmane.


Expression libre des élèves du lycée Louis Feuillade, Lunel.
Puisque je suis assurée qu'il n'y aura pas de contradictions dans mes propos grâce à ces définitions, je peux donc commencer.
Nous ne pouvons nier l'existence d'un problème à Lunel, puisque une vingtaine de personnes issues de la commune sont parties pour le djihad, et que six y sont mortes. Cela peut provenir de facteurs
l'échec de l'école à enseigner les valeurs républicaines et autres.
Néanmoins, le problème que nous affrontons ici, il se retrouve ailleurs. Lunel n'est pas le "laboratoire" de quoi que ce soit, comme le rapporte le journal Le Monde. Les grandes villes françaises ont aussi des candidats au djihad, mais qui en parle ? Personne.
Si Lunel devient le centre de l'attention, et victime de sitgmatisation, c'est parce que six personnes sont mortes à des dates rapprochées. Les médias relatant les informations qui font vendre - et donc, qui font peur, en général - se sont donc focalisés sur cette information déroutante (une petite ville tranquille, ayant six morts pour le djihad !). Nous avons même eu droit à notre article sur le New York Times.
divers : des difficultés économiques et sociales de la ville, d'un sentiment d'exclusion ou de frustration, d'interprétations religieuses faussées, d'un enseignement religieux pas assez explicite, de


Quelle publicité pour la ville ! Nous sommes montrés du doigt. Lunel devient la ville de tous les dangers, le "laboratoire", enfin vous comprenez : le repère des djihadistes. Je ne nie pas le problème de la radicalisation. Il existe, nous devons le combattre. Mais, croyez-vous que Lunel est la seule ville touchée ?  Certainement pas.
Les médias jouent sur les sentiments, l'émotion, et en oublient toute mise à distance, toute remise en question. Alors, moi, Lunelloise, j'accuse. J'accuse l'information sentimentalisée et instrumentalisée, j'accuse la vision partielle des médias, j'accuse l'absence de réflexion.
Mon lycée a déjà été montré à la télévision. Des personnes ont été interviewées, sur la théorie du complot par exemple. La salle de prières où se réunissaient les personnes en voie de radicalisation était tout près de mon lycée, dans un bar à chichas.
Les médias ne cessent d'évoquer les djihadistes lunellois, mais qui parle du travail qui a été mis en place par le lycée après les événements de Charlie Hebdo pour que nous puissions nous exprimer ? Qui parle des dessins et mots écrits par les élèves et publiés sur les grilles du lycée pour protester ? Qui parle du discours ému du proviseur peu avant la minute de silence ? Qui parle du fait que nous ayons organiser deux minutes de silence ? Qui parle du discours d'une des représentantes de la Maison des Lycéens pour viser à l'unité et non à la fracture ? Qui parle du café philo gigantesque mis en place pour que les élèves puissent évoquer les événements de Charlie Hebdo et tout ce qu'ils sous-entendent librement ? Qui parle des projets des professeurs d'arts plastiques et de cinéma en réaction aux événements ? Qui parle du projet que mes camarades de Terminale et moi avons mis en place "Osez la liberté", afin de nous exprimer et de combattre les amalgames, la peur de l'autre, les violences verbales ? Qui en parle ? Qui ?
Personne.
Sûrement pas les médias.

Projet des classes Arts Plastiques du lycée Louis Feuillade, Lunel.

Et qui parle du fait que nous, nous nous sentions offensés par les propos des journaux nationaux ou internationaux ? Qui parle du ressenti des Lunellois ? Le Midi Libre -un journal local- le fait, mais ce n'est pas relayé par les journaux nationaux ! Qui parle de notre frustration, de notre colère par rapport à cette stigmatisation dont nous seuls sommes les victimes ? Qui parle de notre rejet de cette culpabilisation ? La ville de Lunel toute entière doit-elle être responsable de vingt personnes ? Certes, nous devons tout faire pour que cela cesse, mais nous ne devons pas devenir coupables de destins personnels. Qui parle enfin du fait que Lunel, soit-disant "laboratoire du djihadisme made in France" compte parmi ses rangs des jeunes gens avec des projets, du talent, de l'ambition ? Parmi mes amis, certains ambitionnent d'accéder à des écoles de cinéma renommées, d'autres veulent faire l'INSA ou Polytech, d'autres se donnent les moyens d'entrer en classe préparatoire littéraire, d'autres encore désirent intégrer Sciences Po. Alors, c'est ça le djihadisme made in France ?


Expression libre d'élèves du lycée Louis Feuillade, Lunel.



Réfléchissez. Il y a des problèmes importants, et le maire ainsi que son équipe, mais aussi les autorités religieuses, les associations, l’État, doivent agir afin de trouver des solutions durables, permettant d'enrayer le phénomène du départ pour le djihad. Néanmoins, nous refusons cette stigmatisation. Car, dans les médias, on ne vous parle pas de la face cachée de Lunel : cette face que je viens de vous décrire, et qui brille aux reflets de la lune.




Emma F, élève en Terminale Littéraire à Lunel.
 
NB : Effectivement, pour ceux qui connaissent ou s'intéressent à l'Histoire de la ville de Lunel, celle-ci tient son nom, qui signifie "Lune", de l'occitan. Une célèbre statue au centre-ville représente d'ailleurs la "Pescaluna" qui signifie "La pêche à la lune" ! On devrait plus souvent s'attarder au clair de lune entier plutôt que de prendre que le premier quart de celle-ci !

Une autre statue célèbre, représentative des valeurs auxquelles tiennent particulièrement les Lunellois, prend place sur un des rond-point de la ville : il s'agit de la statue de la Liberté ! Comment l'oublier ?

vendredi 20 février 2015

Les Montpellierains s'expriment



     Pour notre projet concernant l’élaboration d’un court-métrage, nous avions pensé qu’interroger les gens serait intéressant. Il nous fallait multiplier les points du vue, croiser les opinions, débattre avec des inconnus. Agathe et moi sommes donc allées nous aventurer dans Montpellier pour discuter de notre projet. Je vous résume notre après-midi qui a tourné autour des questions suivantes.


Qu’est-ce qui vous vient immédiatement à l’esprit quand on vous parle de liberté ?

     La plupart nous a parlé de liberté d’expression, de liberté de penser, de liberté de choix. La liberté de circulation aussi, pouvoir se déplacer comme bon nous semble. Un esprit libre fait la liberté d’un homme, mais n’oublions pas que la liberté physique est aussi importante. Chacun d’entre nous peut décider de monter dans un avion, de prendre un baluchon, de faire du stop et de s’en aller ailleurs. Le monde entier est accessible à un citoyen français. Personne ne nous retient jamais.

     Nous avons aussi pu prendre conscience de la fragilité de cette liberté. L’équipe de Charlie Hebdo a été tuée pour avoir dessiné. Des journalistes sont tués pour vouloir établir la vérité. Des innocents sont tués pour avoir pensé autrement. Seulement, le peuple français, notre nation plus qu’aucune autre, se pose comme défenseur de la liberté. L’Histoire de la France retrace l’Histoire de la liberté. C’est parce que des français avant nous sont morts pour pouvoir s’exprimer, qu’aujourd’hui il nous est impensable de devoir nous taire. A chaque français qu’on fera taire, dix autres se lèveront pour crier leurs idées.

    Les français râlent ? Ils ne sont jamais d’accord ? Tant mieux, voilà notre richesse. Nous savons débattre. Nous n’avons pas peur d’exposer nos idées. Certains les chuchotent, d’autres les taguent sur des murs, d’autres encore créent des blogs ou participent à des manifestions. L’important est de forger son idée, et d’en débattre pour la façonner de la meilleure façon qui soit.


Adhérez-vous à l’esprit Charlie Hebdo, dans le sens où on peut rire de tout, tout le temps, avec n’importe qui ?

     La plupart des interviewés a été catégorique : OUI. Mais n’y-a-t-il pas de limites ? Il ne devrait pas y en avoir. Un homme nous confiait qu’il était incapable de rire de tout, mais qu’il était persuadé qu’il fallait le faire, que ceux qui en avaient la force avaient ce devoir. On exige plus de tolérance, d’être plus souple avec l’humour. Une femme nous a demandé comment savoir jusqu’où l’humour ne peut plus être qualifié de tel. Elle demandait du respect. Certaines personnes sont révoltées par les caricatures qu’osent faire Charlie Hebdo. Notamment vis-à-vis de la religion. Elle nous confie « Quand je vois le pape se faire enculer, je suis choquée. J’ai honte comme si on publiait des photos de ma mère nue ».

     La liberté de chacun s’arrête là où celle de l’autre commence. Nous devrions pourtant pouvoir se moquer de tout. Le rire n’est-il pas le propre de l’homme ? Certaines personnes acceptent que l’on rient d’elles, de leur famille, de leurs amis, de leurs convictions, de leurs croyances. D’autres pas. Alors, je vous le demande, comment faire ? Les gens libérés devraient-ils arrêter de rire pour ceux qui sont moins tolérants ? Peut-être. Peut-être pas.


Et l’attentat à Charlie Hebdo, qu’en pensez-vous ?

     « Ils auraient dû leur renvoyer des caricatures! » s’exclament certains. D’autres baissent les yeux : « C’est tellement triste ». Nous avons pu voir toute une palette d’émotions. La tristesse souvent, l’indifférence quelques fois, la colère aussi. Comment ces terroristes peuvent-ils se revendiquer musulmans ? Et la résignation. Beaucoup l’avouent, les dessinateurs de Charlie Hebdo savaient qu’ils étaient en danger. Après plusieurs procès, ils ont continué. Était-ce de la provocation, ou simplement la revendication de leur liberté d’expression ? Encore une fois, les avis divergent. Tout le monde s’accorde pourtant sur le fait que ce n’est pas vraiment surprenant, qu’on pouvait s’attendre à des représailles.

     Alors, c’est mérité ? « Bien sûr que non ! Si on tuait chaque personne avec qui on ne s’entendait pas, il n’en resterait pas beaucoup ! ». La violence ne résout rien. C’est peut-être le seul moyen d’expression qui reste à ceux qui n’ont pas assez de matière grise. On veut répandre la terreur, et ça marche. Les gens ont peur. Un couple de Norvégiens nous confiaient qu’ils avaient parlé des attentats de Charlie Hebdo à leur travail, mais que ces événements restait encore loin de chez eux. Pourtant, avec les attentats qui se sont déroulés récemment au Danemark (visant un groupe de débat sur l’islamisme, et tuant un caricaturiste suédois), les deux Norvégiens ont peur. La menace se rapproche. Aujourd’hui, les terroristes ne visent plus seulement les Etats-Unis comme dans les années 2000. C'est le monde entier qui combat le terrorisme.


Pensez-vous que tous ces événements ont eu une répercussion positive, ou négative sur les amalgames ?

     Un musulman nous disait avec dégoût : « Jamais Allah n’a dit de faire du mal en son nom ». La religion est basée sur les notions de respect et d’amour. Voilà le cadre de la religion. Un terroriste ne peut décemment pas parler au nom d’une religion si son but est de répandre la haine. La religion, quelle qu’elle soit, catholique, protestante, juive, musulmane, orthodoxe, hindoue, bouddhiste veut transmettre les  valeurs de partage et d’amour. Un vrai croyant ne commet ni de vol, ni de meurtre, encore moins au nom de son Dieu.

     Une chose m’a terriblement choquée. A chaque fois que nous posions cette question à propos des amalgames, une grosse part des interviewés étaient gênés. Ils n’osent pas employer les mots justes, par peur que ce ne soient pas les bons, ou qu'ils soient mal interprétés. Les personnes d’origine magrébine ont été qualifiés par une jeune fille « des gens qui viennent de Sud » ! Alors c’est ça, le débat que les attentats ont ouvert ? Ne peut-on donc même plus parler clairement ? Quand je leur repose la question avec des mots plus crus, ils semblent choqués. « A vos yeux, tous les arabes sont-ils des terroristes ? » Les 'non' fusent de toute part. Tous nous disent qu’ils sont très loin de commettre de tels amalgames, mais que, malheureusement, la plupart des gens le font. C’est ici que cela devient amusant. Nous avons interrogé entre 20 et 30 personnes. Aucun ne semblent confondre musulmans et terroristes. En revanche, ils soutiennent que la société le fait. Alors pourquoi personne ne nous a clairement dit qu’il n’aimait pas les arabes, qu’il avait peur de se faire descendre à la kalachnikov dès qu’il sortait ? Je pense qu’il y a de moins en moins d’amalgame, contrairement à ce que la société croit. Je pense que les personnes d’origine arabe peuvent très bien s’intégrer, si c’est ce qu’elles veulent. En quoi la couleur de notre peau changerait la nature de notre cœur ?

     Un groupe de jeunes d’origine arabe n’en démord pas : les attentats auraient été perpétrés par les politiciens français, par les médias ; et tout cela dans l’unique but de créer encore plus d’amalgames, de mettre à part une certaine classe de la société. Ces cinq garçons là doivent être assis sur des chaises pour discuter. Il faut éduquer la jeunesse pour éviter ce genre de bêtises. Les écoles, les parents aussi doivent absolument organiser des débats pour ouvrir les esprits. Ces gens-là se sentaient visés, persécutés ! Dans notre lycée, Louis Feuillade à Lunel, nous avons eu la chance incroyable d’avoir des enseignants qui ont organisé un débat géant dans l’amphithéâtre. Tous les élèves – ici volontairement – se sentaient concernés, et le débat d’idées était extraordinaire. En sortant, j’ai entendu certains élèves : « C’était intéressant, ça a complètement changé ma façon de voir les choses ». Il faut travailler sur les jeunes, car c’est notre génération qui sera bientôt au pouvoir. Je ne dis pas que les adultes sont déjà trop adultes et trop bornés pour changer de position, mais un esprit jeune est malléable. C’est extrêmement dangereux. La théorie du complot s’installe vite dans les esprits, et on pourrait aussi vite la balayer en discutant. Je vous demande de parler autour de vous, de ne jamais éviter les débats par peur du désaccord. Montaigne a dit « Lorsqu’on me contredit, on n’éveille pas ma colère, mais mon intérêt. » Vous pouvez tous éduquer les gens autour de vous, et vous le devez.


Pensez-vous que les conséquences des attentats à Charlie Hebdo, comme les marches du 11 janvier et les débats que cela a occasionné, ont eu des répercussions sur les français ?

     Voilà ce qu’il en ressort : les français ont été choqués. La plupart du monde a été émue et touchée. La liberté d’expression étant un pilier du patrimoine français, le fait que des gens soit tués, dans la capitale française même, cela a été difficile. Personne ne s’y attendait. Nous avons été attaqués sur notre territoire, pour détruire une des valeurs les plus ancrées dans notre société. On aurait pu croire que les gens auraient été effrayés. C’est pourtant l’inverse que nous avons découvert. Les français en sortent plus forts, plus déterminés à défendre une valeur qu’ils croyaient jusqu’ici acquise. La liberté ne nous est pas due, c’est un combat de tous les jours.

     Un jeune musicien nous a confié avoir été profondément ému, comme beaucoup de gens que je connais, par la marche. En effet, on voit la société comme vivant en groupes. Ce 11 janvier, tout le monde était là. Tous les français, de droite ou de gauche, d’origine arabe ou français de souche, gays ou hétéro, homme d’affaire ou vivant dans la rue, jeune ou moins jeune, tout le monde a fait un geste. La France soudée. C’est encore plus beau de savoir que les marches se sont faites dans le plus grand calme et le plus grand respect. Personne n’a tenté de se battre, ou d’hurler.

     Un homme que nous avons interrogé estimait qu’aller à cette marche était un devoir. Il le disait comme s'il aurait été mal vu de ne pas y aller. C’est une vision assez négative des choses. J’aime à penser que c’était un devoir de citoyen de soutenir cette cause si elle nous tient à cœur. Personne ne viendrait vous tirer par le bras pour vous forcer à manifester pour des idées qui ne sont pas les vôtres, surtout quand on parle de liberté.

     Pour finir, j’aimerais vous transmettre la petite crainte qui animait les personnes que nous avons interviewées. En effet, ce soudain élan de fraternité entre les français n’a pas duré. « Ça a duré une ou deux semaines, puis les gens oublient ». Pourquoi oublier ce qui nous relie tous ? Un homme nous a dit que c’était à nous de faire perdurer la lutte pour la liberté. La flamme ne doit pas s'éteindre. Alors voilà mon discours, voilà notre blog. Voilà notre cause. Nous nous battons pour ce que nous voulons que notre société soit. Osez la liberté.


Sandra R

samedi 7 février 2015

Avancée du projet : 02 Février 2015.

Voici l'avancée du projet au Lundi 02 Février 2015, ainsi que nos idées et objectifs pour les prochaines semaines. Effectivement, nous sommes en vacances pendant quinze jours : le prochain bilan sur le projet se fera donc le Lundi 23 Février.

Il est bon à savoir que nous avons organisé dans notre lycée une collecte de créations artistiques (de nombreux dessins et un poème) afin de les ajouter à notre projet.

Au niveau du court-métrage : 

_ Nous avons décidé que le court-métrage présenterait des interactions entre les élèves de notre lycée et nous. Ainsi, une discussion sera engagée sur les trois thèmes suivants : amalgames, laïcité, et penser par soi-même
Nous avons pour objectif de créer un ensemble dynamique, et non linéaire, où nous pouvons suivre le questionnement des élèves.

_ Nous avons commencé les interviews d'élèves du lycée le Mardi 27 Février 2015. Six personnes ont été questionnées. Néanmoins, nous avons remarqué que les questions autour des thèmes cités précédemment avaient un aspect trop scolaire. Donc, nous avons décidé de privilégier la discussion au fait de simplement poser des questions. 
Nos buts sont d'échanger, de débattre, de partager nos opinions et points de vue.

_ Nos objectifs pour la rentrée sont les suivants : récupérer des enregistrements d'interviews ; faire de nouveaux interviews ; traiter les interviews du 27/01 et sélectionner les parties intéressantes ; chercher d'autres images ou vidéos (marche du 11 Janvier 2015) pour illustrer notre court-métrage ; s'enregistrer en lisant le poème qu'un élève du lycée a écrit.


Au niveau de la fresque :

 _ Nous avons décidé d'afficher sur un mur le mot "OSEZ LA LIBERTÉ". Les lettres seront séparées les unes des autres, et seront composées d'images, de photos, de dessins, de journaux, de bandes dessinées, de slogans, et même d'objets comme des crayons.
Pour le lieu d'exposition de notre fresque, nous avons proposé les endroits du lycée suivants : le mur près de la cantine, le mur près du portail des bus, le mur de la vie scolaire 7, ou un des murs des bâtiments 2 ou 3.
Pour le support, nous avons choisi le papier raisin. Les mesures n'ont pas été trouvées. Nous songeons à plastifier/vernir les différentes lettres afin qu'elles ne s'abîment pas. 
 
Nous avons décidé de ne pas représenter le prophète Mahomet dans nos images, dessins, photos, afin de n'offenser personne.
 
_ Nos objectifs pour la rentrée : récolter le maximum d'images, de photos, de dessins, de journaux, de bandes dessinées, de slogans, etc. Nous devons aussi commencer la création des lettres : nous nous sommes donc répartis les lettres de "OSEZ LA LIBERTÉ" et des groupes de 2/3 personnes devront les confectionner.


Au niveau du blog : 

_ Création du blog, et accord sur la mise en page. Nous avons publié notre premier article de présentation. 


La Terminale L1.