dimanche 1 mars 2015

Une prise de conscience



Je ressens aujourd’hui le besoin de prendre mon stylo et de poser mes maux sur le papier. Après l’attentat du 7 Janvier dans les locaux de Charlie Hebdo je ne saurais vous dire combien je me suis sentie blessée. J’ai d’abord été profondément choquée qu’un tel acte puisse se passer en plein Paris, capitale d’un pays libre, revendiquant haut et fort sa liberté.  Et est-ce-que ce ne serait pas ça le véritable problème ? Est-ce-que nous, en tant qu’Hommes libres, ne faisons-nous pas trop de bruit ? Il semblerait que si. Puisque des artistes, des Hommes ont trouvé la mort pour avoir crié trop fort un seul et même mot : « Liberté ». 

 

Avec de simples mots, de simples crayons et stylos ils arrivaient à faire rire, mais surtout à faire parler. Ils levaient souvent ce rideau que l’on met sur les choses que l’on ne veut pas voir. Ils voulaient tuer l’obscurantisme et c’est ce dernier qui les a tué.


Je ne sais pas pour vous, cher lecteur, mais en ce jour noir j’ai pris conscience de l’importance et surtout de la fragilité de notre liberté. Nous la prenons pour acquise, pour dûe, et nous avons sûrement raison. Mais nous ne sommes pas seul dans le monde,  d’autres s’opposent à nos idées  et à nos valeurs que l’on cache derrière ce mot : « Liberté ».  Il est donc de notre devoir de veiller jour et nuit à ce que notre liberté reste libre. Tout comme il est important de continuer de parler et surtout d’agir. N’ayez pas peur. Ne vous taisez pas. N’arrêtez pas d’être libre.

 

Je suis allée pour la première fois de ma vie dans les rues de Montpellier pour manifester le 11 Janvier 2015 auprès de tous ces Charlie et même de ceux qui ne l'étaient pas. Ce jour-là, la France était soudée, elle ne pensait qu’à une chose: protéger sa liberté et hurler au monde que « Non, nous ne sommes pas à terre, mais bien debout ! Et que nous ne nous tairons pas, jamais. Que tant qu’il restera des français la liberté continuera de vivre. ».  Dans la foule, de nombreuses pancartes prônaient des messages de paix, des crayons,  petits ou grands étaient tendus vers le ciel et la marseillaise s’élevait pour peut-être atteindre, les Hommes libres qui ont été volés à la France.

 


Mais après ? Où sont passés tous ces Charlie? Derrières quelles portes, dans quelles maisons ce sont-ils emmurés, cachés, réfugiés ?
Sortez, je vous en prie ! Et avec nous, Osez la liberté.
 
Agathe.M

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